Notre salon Arletty: dès le début des années 1930, Arletty est devenue une figure érotique, ce dont témoigne ce portrait de Moïse Kisling, datant de 1933. Crédits : © Moïse Kisling / ADAGP, Paris 2012 / Photo © Studio Monique Bernaz, Genève.

lundi 7 janvier 2013

J’ai donc revu Christophe trois jours après Noël.

Ce vendredi là, nous avons cherché un hôtel pour y passer la nuit, pour y reposer Christophe et son corps ; tout son être. Nos chambres étaient contigües, individuelles, petites mais confortables. Rue du Maine, Hôtel Central. Auparavant nous avons laissé ses bagages  à la consigne gare saint-Lazare, un vrai parcours du combattant au passé du portail électronique.
Apres avoir réservé nos deux chambres d’hôtel, vers quatorze heures trente, nous sommes allés déjeuner. Avons commandé deux bonnes tranches de rôtie de bœuf et un fort goûteux gratin de pâtes dans un restaurant fort agréable et quasiment  désert.
Le repas terminé, nous sommes rendus de nouveau à l’hôtel. Christophe s’y est reposé longuement, deux heures et demie sans doute. Quant à moi Jai fait une sieste, et lu un court instant.
Christophe vit sans montre.
Je le réveillais sur sa demande vers dix-huit heures, nous nous proposions d’aller au cinéma à Montparnasse voir un film en trois dimensions intitulé : L’odyssée de Pi, Adapté du best-seller de Yann Martel
Mais Christophe était fatigué ; après une douche, je lui fis des soins dans le cou mordu par des insectes.
Nous décidâmes vers dix neuf heures d’aller diner. Christophe avait choisi de nous emmener boulevard du Montparnasse (non loin de la Coupole) dans  un petit restaurant japonais ne payant pas de mine mais bien agréable au demeurant.
Nous commandions à manger sans excès, sans compter, à notre goût. Nous mangeâmes de bon appétit. Joyeusement !
Nos singularités éclairaient sans aucun doute ces quatre petites tables rondes qu’à nous deux on nous invita à  occuper ; avec les deux autres chaises qui nous servirent de vestiaire et de garde chapeau pour ce qui me concerne.
Nous nous observions amusés, heureux, de partager ensemble tous ces instants. Une nouvelle fois, comme chaque semaine nous nous sommes retrouvés.
Parfois l’éclat enchanté de l’un ou de l’autre ; puis soudaine une confidence comme un jeu, animaient de façon radieuse le repas.
Nous connaissions chacun la particularité indéfinissable de ces instants renouvelés après notre première rencontre sur le macadam.
Nous quittâmes le restaurant vers dix heures.
Nous remontions par la rue « bretonne » jusqu’à l’hôtel.
Christophe, reprit une douche, une très longue douche. J’attendais au moins une demi-heure dans ma chambre à regarder du cirque à la télévision  sur « Arte » en attentant qu’il m’invita à le rejoindre pour lui prodiguer à nouveaux des soins.
Je les lui fis. Énervants pour lui ; angoissants et parfois douloureux
Christophe s’abandonnait las et souffrant à mes mains d’homme et de soignant.
Nous avions huit heures pour dormir
Au matin baigné de nuit, je le réveillais à huit heures pour le rejoindre dans sa chambre une demi-heure après.
J’avais décidé que nous prendrions notre petit déjeuner à l’hôtel et non pas à l’extérieur comme je l’avais proposé hier.
Les petits déjeuner le fait est là, son plus copieux à l’hôtel et pas plus chers qu’à la terrasse d’un café.
Vers neuf heures trente, nous quittâmes notre lieu de résidence, nous étions sombres et peut-être déjà séparés l’un de l’autre.
Nous regagnâmes la gare Montparnasse,
La consigne avec son énorme casier
Nous montâmes au premier étage dans un lieu d’attente pour voyageurs où, sur trois bancs Christophe assis sur l’un deux ;  par terre nous étendions et fîmes l’échange des effets propres et sales.
Je serrai sa main droite fortement dans la mienne, et je recouvrais nos deux mains de ma main gauche chaleureusement, doucement, comme une caresse.
C’est ainsi que je laissais ce samedi matin Christophe
Le 29/12/2012.

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