Notre salon Arletty: dès le début des années 1930, Arletty est devenue une figure érotique, ce dont témoigne ce portrait de Moïse Kisling, datant de 1933. Crédits : © Moïse Kisling / ADAGP, Paris 2012 / Photo © Studio Monique Bernaz, Genève.

samedi 19 octobre 2013

Entre Ecuador y Colombia:


(Alberto est un homme de quatre-vingt ans).
Nous finirons par arriver à bon port, devant sa petite maison qui ne paie pas d'mine, ressemblant plus à un garage qu'à une habitation, posée au milieu du hameau de Palestina...
Je lui remets souriant les sacs et les 36 citrons, nos mains se rejoignent à nouveau pour n'en former qu'une...
Yeux dans les yeux, nos sourires pleins et sincères dessinés sur nos visages, une émotion vive planant sur nous...
Il me dit et me répète un mot, encore et encore, que je tarde à comprendre, me montrant le ciel, et me pointant du doigt... ça y est, je saisi et lui souris... le voilà qui me bénit de ses dieux... pour l'avoir aidé et accompagné de la sorte... Ah mon bon Alberto... si tu savais… moi c'est la Vie à qui je souris, de m'avoir offert ta rencontre, ta "lenteur sage", ton pas sûr et ton "juste souffle"... comme une nouvelle inspiration que tu m'impulses pour ma suite. Sourire à la vie de nous avoir offert cette croisée de chemin, où nous avions chacun du beau en cadeau, Alberto.
De Benjamin Dubost
« Twinlaïne » de Benjamin Dubost.

 

jeudi 17 octobre 2013

Affamé, transi, affolé, indigent on ne choisit pas.


Affamé, on ne choisit pas sa pitance ;
Transi, on ne choisit pas ses habits ;
Affolé, on ne choisit pas sa route ;
Indigent, on ne choisit pas sa femme.


"Au bord de l'eau" Volume 1 traduit du chinois, présenté et annoté par Jacques Dars
Editions Folio 1142 pages.

mardi 8 octobre 2013

Au salon Arletty


« Il n’y a pas fort longtemps que monsieur de Lanty possède cet hôtel ?
- Si fait. Voici bientôt dix ans que le maréchal de Garigliano le lui a vendu…
- Ah !
- Ces gens-là doivent avoir une fortune immense ?
- Mais il le faut bien.
- Quelle fête ! Elle est d’un luxe insolent.
- Les croyez vous aussi riche que le sont monsieur de Nucingen ou monsieur de Gondreville ?
- Mais vous ne savez donc pas ? »
Personne ne savait de quel pays venait la famille de Lanty, ni de quel commerce, de quelle spoliation, de quelle piraterie ou de quel héritage provenait une fortune estimée à plusieurs millions. Tous les membres de cette famille parlaient l’italien, le français, l’espagnol, l’anglais et l’allemand, avec assez de perfection pour faire supposer qu’ils avaient dû longtemps séjourner  parmi ces différents peuples. Etaient-ce des bohémiens ? Étaient-ce des flibustiers ?
« Quand ce serait le diable ! disaient de jeunes politiques, ils reçoivent à merveille. »
«  Le comte de Lanty eût-il  dévalisé quelques Casauba, j’épouserais bien sa fille ! » s’écriait un philosophe.
Qui n’aurait épousé Marianina, jeune fille de seize ans, dont la beauté réalisait les fabuleuses conceptions des poètes orientaux ?

Extrait de « Sarrasine »
De Balzac
Editions Libretti
Coût 1,50€

vendredi 4 octobre 2013